1. |
Chambre d'écho
04:18
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Enfoncé confortablement dans tes certitudes, au plein coeur d’un environnement fermé.
Les sons que tu émets se répètent aussitôt. Tes mots rebondissent sur les murs. Ils se diffusent et reviennent à tes oreilles. Tu n’entends que leur écho.
Dans une spirale sonore, les mensonges s’amplifient. À force de se répéter, les faits se déforment.
Tu ne fais que t'entendre. Tais-toi un instant et écoute. Tranquillement, le boucan s'atténue. Remarque qu'il n'y a plus rien.
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2. |
Distiller la haine
05:21
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Discours acrimonieux et hostiles règnent dans ton répugnant laboratoire. Où l'on peut voir, dans les alambics, une abomination qui se prépare.
Tu distilles la haine pour en récupérer le venin.
La pression monte et les éléments s’échauffent. D’un mélange où bout la colère, s'évapore un gaz sans substance pour former un condensé de haine brute.
(*R*)
L'eau dure de la mort :
Ce poison volatile qui contamine l'atmosphère ;
Un composé instable qui à tout moment peut exploser.
(*R*)
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3. |
Cultiver la misère
06:17
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Dans le berceau de l’obscurantisme grandit la jeunesse qui n'a rien à perdre. Désœuvrée, elle tire la queue du Diable... succombant à son appel.
C’est quand la vie ne vaut rien que la mort est délivrance. L’extrême alimente l'extrême, la chair devient canon.
Dans les rues étroites et nauséabondes résonne la douleur criante. Sur les champs de ruines, les îlots de la mort respirent la souffrance.
(*R*)
Dans le foyer de la misère ; confinée à une terre carencée ; un terreau fertile au fanatisme. Dans le malheur, la haine prend racine.
(*R*)
Le sang coule, abreuvant la violence : L’humanité porte l’habit noir du deuil des guerres incessantes. Entre le camp et le front, peu suffit pour que tout bascule.
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4. |
Ils dansent avec la mort
04:35
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Pieds nus, au milieu d’une scène glaciale, le froid transperce leur corps et pénètre leurs os. Ils s’agitent pour repousser l’hypothermie, dansant sans relâche pour se garder au chaud.
Sous l’éclairage des projectiles, la lumière écarlate des bombardements, s'exécute une chorégraphie improvisée. Esquivant les balles pour subsister.
Ils dansent avec la mort, sans répit, sans repos. Ils valsent avec le diable, à la vie, aux remords.
Vacillants, les danseurs des cordes se balancent pour éviter la chute. Funambules marchant sur le fil de la vie que le ciseau des moires menace de couper.
Condescendance au bal des affamés. Les plus nantis se vautrent dans l'opulence et daignent lancer un bout de pain ranci aux danseurs rongés par la faim.
Le spectre de la maladie flotte au-dessus d’eux, telle la critique assassine les guettant de près. Une aura noire n'attend qu’un faux pas, pour se ruer sur ceux dont le rythme ralentit.
(*R*)
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5. |
Qu'est-ce qu'il restera
06:47
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Quand ma carcasse pourrira sous terre, que le souffle de la vie se sera tu!
Qu’est-ce qu’il restera?
Quand les vers auront mangé ma chair, qu'ils n'en auront laissé que les os!
(*R*)
Les cicatrices brûlantes marquées par un passage; Le sol damé par les pas, traçant le dessein; Les ébauches esquissant des rêves inachevés; Ceux qu’on aspire tant à incarner.
(*R*)
Peut-être quelques mémoires, au goût amer ; adoucient par la brise, murmure de nostalgie.
(*R*)
Peut-être quelques fragments dispersés dans l’espoir qu’ils soient trouvés. Peut-être quelques idées rouillées désirant inspirer.
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Nada Montreal, Québec
Cette peur viscérale, terrée au fond de nous. Un concept compris de tous pourtant inconcevable. La crainte du vide, celui que l'on cherche à remplir. Bien plus qu'un comportement instinctif, c'est un phénomène physique inévitable. Le néant tend naturellement vers sa propre extinction. Le vide, cet espace libre et absent de toutes contraintes n'est qu'un point d'origine, un appel à la création. ... more
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