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by Nada

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1.
Elle 01:51
Réveillé ou endormi, c'est à elle que je pense. Dans mes rêves, c'est elle qui m'attend. Dans mes cauchemars, on la hante. Jour après jour, je la découvre et apprends d'elle. J'attendrais toute ma vie pour un instant auprès d'elle. Je lui donnerai ma vie, si jamais il le faut. Quand elle se pointe le bout du nez, mon coeur, mon corps entier palpite. Celle que j'admire, que j'attends. Elle qu'on réprime, qu'on méprise. Plusieurs la redoutent et d'autres la craignent. Elle qu'on matraque, qu'on emprisonne. Dans les temps durs, je l'imagine pour rester fort. Elle, ma raison d'être, ma passion de vivre. Si je parle d'elle, c'est toujours avec passion. Ce qui me pousse vers elle, c'est toujours la raison. (*)
2.
Contaminants 02:34
En croisade antiseptique, une guerre bactériologique. Aliénation sanitaire contre la contamination. Névrose obsessionnelle et trouble compulsif. Germophobie: Ils ont planté le germe de la peur. Mysophobie: Microbes virus et parasites. Une guerre de nerfs contre l'invisible. L'envahisseur gagne du terrain. Les micro-organismes se multiplient. Derrière les barricades se préparent des embuscades. (*) Rupophobie: crainte obsédante de la saleté. Arme à la main, constamment à l'affût, tu procèdes à l'opération de nettoyage. Organisant un commando élite surprise. Tu lances un raid anticontaminant. Tes anticorps devenus déserteurs. Ton système de défense s'est affaibli. Au moment où tu baisseras la garde, l'ennemi t'assaillit.
3.
À la mémoire de mon père, esclave des champs de coton. Le visage creusé par la sueur de son front. Le dos droit malgré les marques de fouet. À bout de souffle, traité comme du bétail. Il est mort dans les champs, comme son père avant lui. À la mémoire de ma mère, ménagère pour bourgeois. Les genoux écorchés, rongés par la poussière. La langue souillée par leurs bottes, mais la tête haute. Traitée comme une moins que rien, elle qui faisait tout. Ils l'ont laissé brûler comme sa mère avant elle. « Separate but equal », c'est ce qu'ils veulent nous faire avaler. Des citoyens de deuxième classe, subalternes privés de droits. Un système de sélection, examen d'alphabétisation, intimidation et violence. On est passé du rang de mules à celui de chiens. Dans les lieux publics, « Negros & dogs not allowed ». On a devant nous les emplois les plus ingrats. Ils ont la maison blanche et nous le marché noir. Jamais je ne pourrai oublier, mon frère sur le pavé, le crâne éclaté, baignant dans son sang. (*) ma soeur en sanglots, écartelée, les vêtements déchirés. (*) Même si aujourd'hui c'est plus subtil, le racisme fait toujours rage. « Je ne suis pas raciste sauf que... », il y a toujours quelque chose à rajouter. Pour eux on n’est pas des chiens, on est plutôt une meute de criminels, des voleurs de jobs, des violeurs de fond de ruelle.
4.
Colonoscopie 02:48
Un processus expansionniste d'occupation, d'assujettissement de la population. Par la domination culturelle et politique, imposant un lien de dépendance économique. Pour exploiter main-d'oeuvre et matières premières ou s'emparer d'emplacements stratégiques militaires. Que ce soit pour le positionnement, l'exploitation. Que ce soit pour le peuplement ou l'implantation. Le conquérant, pour piller les richesses, exploite les ressources et matières premières. Asservissement, esclavage et exploitation. Les victimes sont marchandisées pour travaux forcés. L'invasion transforme et mute l'environnement. Les traditions et moeurs n'y trouvent plus racine. Pour chaque phase d'expansion, il y a une extinction. La culture locale se voile sous la domination. L'envahisseur possède les moyens de sa doctrine. Des populations entières sont déportées. Dissimant des peuples par le feu et le sang. Des massacres, génocides et exterminations. L'occupant impose son système de justice, ségrégeant la nation en une multitude de castes. Le fossé entre proclamés et colonisés empêche la paix sociale de faire surface.
5.
Plus qu'une institution, elle est devenue, aux yeux de la justice, un individu. Plus personne n'a de compte à rendre, ils jouissent de la responsabilité limitée. Derrière le masque de l'engagement social se cache une créature immonde sans moral. Prêt à tout pour satisfaire ses avares créateurs, fructifier avant tout les avoirs des actionnaires. Face au nouvel ordre mondial. Ce monstre, dont l'appétit insatiable s'expend, menace la population du plus petit au plus grand. Il s'immisce graduellement dans la sphère publique, s'accapare des écoles, hôpitaux et services. Les décideurs corrompus s'allient la bête sadique pour l'ajouter à leur arsenal économique. Les adeptes de la dérèglementation ne se soucient guère du désastre qui guette. (*) Ses défécations ne sont pas moins odieuses. Sans scrupule, nous recouvre de ses excréments. Elle externalise ses coûts pour plus de gains en dépit des conséquences à venir.
6.
Atrophie 03:18
Dans un coin sombre, inaccessible. Les yeux grands ouverts, l'esprit éveillé. La carcasse clouée contre le sol, aucun mouvement n'est possible. Immobile, le corps est épuisé. Immobile, l'énergie extirpée. Profitant au monstre mécanique qui en boit le jus, recrache le venin. À partir de son existence, la roue s'est nourrie. Les chaînes qu'il traînait l'ont entraîné à leur tour. (*) Musculairement atrophié comme si, déjà, la mort est venue le chercher, oubliant de l'emporter.
7.
Je dois y faire face. Le choix est difficile. Tu ne peux rester plus longtemps sinon nous serons perdus. Ça doit rester entre nous à l'abri des regards cruels, loin des sermons, des stigmates. L'obscurantisme s'abattrait sur nous. J'ai tant essayé, toujours en vain. Je me suis rouée de coups, noyée de produits toxiques. Il ne reste qu'une solution. Je ne peux compter que sur moi-même. Personne ne choisira mon destin. Pour être libre de mon corps, je risque d'y laisser ma vie. Au point de non-retour. Larmes à l'oeil, l'arme à la main. La décision est prise. Ferme les yeux, tout ira bien. Doux doux, j'enfonce l'aiguille tout au fond de mon vagin. Je sens sous mes doigts mon ventre qui tressaille. Dort dort, déploie tes ailes. La douleur me déchire. Le sang, hors de moi, ruisselle. Dans une marée rouge, je m'éteins.
8.
Toi, celui qui ne cherche jamais à comprendre, qui fais son chemin sans se poser de questions. Tu n'es pas seul, plusieurs sont comme toi. Depuis longtemps, l'ignorance fait ses proies. Ne cherchant qu'un prétexte pour extérioriser le nuage de haine qui gronde dans tes viscères. Les dieux de la guerre t'attendent le piège tendu. Dans la gueule du loup, tu tombes de plein gré. Si j’ai peur de l'homme, c'est à cause de toi. Pourtant à toi seul, tu n'as rien d'effrayant. C'est quand la masse est entre vos mains que vous êtes les plus dangereux. Hostiliter éclairée de confiance aveugle. De l'inconnu émerge l'étrange démon. Les prêcheurs habiles te soufflent la réponse. Leurs récits, plus que terrifiants, t'horripilent. Tu imagines ces bêtes assoiffées de sang. Ton haleine fétide empeste leurs paroles sordides. (*) Personnifiant la cause de tous les maux. Pour des sottises tu craches ton venin. (*)
9.
Pharmafia 03:52
Les trafiquants à toge blanche ont trouvé la solution. Le pouvoir de guérir par le miracle de la médication. L'envers de la médaille, les effets secondaires. Empile les pilules pour enrayer les symptômes. Maintenant que tu as développé une dépendance; tu as besoin de ta dose, tu ne peux plus t'en passer. Un bien de consommation qui n'échappe pas à la règle. Pour les pharmaceutiques, les maladies sont lucratives. Soigner pour toujours ou soulager à vie. Mieux vaut guérir que prévenir pour garantir les profits. (*) Quelle que soit la cause, rien ne sert de la trouver. Les experts ont un remède, il faut nous droguer. Changer son hygiène de vie, c'est inconcevable. En une consultation express, tu auras une prescription. (*)
10.
Quand la colère gronde que le peuple prend la rue. L'état ne perd pas une seconde pour anéantir les malvenus. L'escouade a débarquée. Les chiens sont déchaînés, les haut-parleurs aboient la loi et les ordres. Brutalité policière, état policier! Derrière leur air de chien se cachent des bêtes sauvages qui salivent à la vue de la chair bien saignante. Au signal les chiens se ruent et déploient leur arsenal. Engageant les hostilités, poursuivant mes camarades. (*) Sous le bruit des canons des grenades qui hurlent. (*) Aux rythmes des matraques, des balles qui mordent. (*) Aux rafales de gaz lacrymogène, du poivre de cayenne. (*) Des charognards enragés menacent les militants, pris entre leurs griffes, de fichage et détention. Où sont mes compagnons, il faut rester groupés. Face à la tyrannie, il faut manifester. (*)
11.
Que ce soit pour fuir la guerre, travailler ou étudier. Pour élever une famille, ton pays tu as quitté. Tu pars à la recherche d'une vie remplie d'espoir. Rêvant qu'on t'accueille, les bras ouverts. Pourtant l'occident n'est pas le paradis. Il n'est pas facile d'en franchir les portes. Une fois installé, ce n'est pas terminé. Si tu leur déplais, ils menacent de te déporter. Terre d'accueil; elle n'appartient à personne, ici tu es chez toi. Ne renie pas ta culture, elle est notre richesse. Prends garde aux ghettos, choisis l'intégration. Lutte pour la reconnaissance de tes aptitudes. Légal ou sans papier, tu es ici pour rester. Certains voudront ton assimilation. Surtout, ne cède pas à ces pressions. D'autres voudront te chasser à tout prix. Ensemble nous confronterons racistes et néo-nazis.
12.
Dis-moi québécois, de quoi es-tu si fier? Quand tu fêtes la défaite, tu t'avoues déjà vaincu. À quoi bon se battre; si un rien nous effraie; si un rien nous divise? (*) Les idéalistes dégrisés on éteint le flambeau. Une quête identitaire; aux bases antinomiques; avec la langue comme seul repère! (*) Le sacro-saint dissimulé en pure laine et de souche. Tricotés serrés; recousons le tissu social; tous valent mieux qu'un petit pain. (*) Les générations d’hier seront bientôt du passé! Il est à nous de bâtir; le ciment social; tu es l’avenir! La culture d’ultraviolence et l’art industriel. Les syndicats omnipuissants, des dirigeants corrompus. L’athéisme est mis en cause, l’éducation à la grâce de Dieu. La femme heureuse d’être objet et l’homme émasculé. C’est la grande honte noire qui nous aura vaincus. La révolution sans le sang des artistes engagés. Des ouvriers organisés en quête de liberté. L’église aux oubliettes, le savoir sans confession. La femme l’égale de l’homme, un idéal est né. C’est la mémoire d’un peuple fier, qui a su se tenir debout.
13.
Trop longtemps de votre terre séparée. Au nom de la démocratie, on vous a dépossédés. Terre de paix, en sang et en cendres transformée. Par Deir Yassin, le massacre a commencé. Jusqu'a Jenine, mais ce n'est pas assez. Assoiffés de sang, Gaza, ils ont brûlés. D'un côté, armes de destruction massive. De l'autre, torses nus ont résisté. Puissance de feu contre enfants affamés. Terre, source de vie, enflammée. Animaux comme Palestiniens par terre jonchés. À Gaza le message a été lancé. Prisonniers vous restez, par mur de honte, cloisonnés. Votre terre ne poussera pas de blé. Aucun droit aux oliviers. Pas de nationalité. (*) Si vous résistez; l'air vous sera coupé, votre terre sera brulée, vos mères seront éventrées, vous serez dépossédés; Votre statut de réfugié vous sera confisqué. Palestiniens, debout vous restez. Ne soyez pas illusionnés, la liberté tant convoitée ne vous sera pas donnée. Par la résistance, vous l'arrachez.

about

À cette question a priori fort simple, la réponse est forcément complexe. Pour y répondre, une autre question se pose;
qu'est-ce que l'identité?

L’identité est en continuelle mutation, elle se construit et se transforme en fonction du temps, du contexte. Elle se modèle indéfiniment en fonction des expériences. Elle se construit en relation avec l'autre. Elle est la combinaison d'une multitude d'appartenances, un ensemble des but, des valeur et des croyance qui s’entrecroisent. L’identité est une somme de similitudes et de différences qui forge la singularité de chacun. La quête de soi est un apprentissage qui ne peut se faire qu'à travers l'autre, en prenant compte d'une part, ce qui nous rend semblables et d'autre part, ce qui nous rend uniques.

C'est lorsque l'identité, réduite à sa forme tribale, se définit de façon plus étroite qu'elle s'enfonce dans la haine. C'est quand « NOUS » se définit en réaction à « l'AUTRE » qu'apparaissent les conflits et les guerres intestines qui ronge l'humanité. Lorsque les repères disparaissant et que les liens sociaux se distendent, les tensions s'exacerbent. L’autre dans sa différence apparaît comme une menace, un potentiel ennemi. Les besoins identitaires, renforcés par les injustices et la peur, se manifestent par une attitude sectaire, intolérante et dominatrice. C'est dans ce contexte que le fossé se creuse et que les identités se polarisent, créant un climat propice à la recrudescence de l'intégrisme, la négation de l'autre. Il est essentiel de revendiquer la différence tout en percevant l’altérité comme une richesse. Il est impératif de désobéir aux dictats des cultures hégémoniques en refusant l’aliénation identitaire. C’est en assumant cette pluralité identitaire que l'humanité pourra coexister.

credits

released February 27, 2016

Je voulais faire ce voyage au sein du pays de mes origines, pour partir à la recherche d'une partie de moi. Un élément que je n'arrivais pas à comprendre, malgré toutes ces années. Bien que je sois né ici et que j'y ai grandi, il m'est impossible de me définir simplement en fonction de mon lieu de naissance.

À travers ce périple, j'ai décidé de suivre mon père sur les traces de son enfance pour y déterrer mes racines. J'ai ensuite voulu côtoyer la famille pour apprendre d'où viennent mes valeurs. Finalement, je désirais voir le pays pour apprivoiser mes habitudes. Ainsi, j'ai pu distinguer différentes facettes de ma personne, ma façon d'être, de penser et d'agir. Mettre en relief ce qui provient d'ici, d'ailleurs, de la famille, de mes parents, de mon environnement et de moi-même.
En plus d’en apprendre sur mes origines, j'ai découvert quelque chose d'incroyablement fort, la famille. C'est un si beau moyen de propager l'amour d'une personne à l'autre. J'ai eu l'impression d'être bien plus que la progéniture d'une relation familiale. Je m'y suis trouvé comme une personne à part entière qui a une place dans leur coeur. Maintenant, ils ont une place bien au chaud dans le mien.

- Nada –
Le 23 janvier 2016,
Hass : Voix, Guitare, cossins
Loul : Chants, Contrebasse

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Nada Montreal, Québec

Cette peur viscérale, terrée au fond de nous. Un concept compris de tous pourtant inconcevable. La crainte du vide, celui que l'on cherche à remplir. Bien plus qu'un comportement instinctif, c'est un phénomène physique inévitable. Le néant tend naturellement vers sa propre extinction. Le vide, cet espace libre et absent de toutes contraintes n'est qu'un point d'origine, un appel à la création. ... more

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